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Vernissage « Se proclamer pour exister »

 

Visionnez des extraits de notre soirée de lancement de notre livre collectif « Se proclamer pour exister », paru à Chronique Sociale en 2021. Rencontrez ainsi 11 des co-auteurs ainsi que l’éditeur pour un partage autour des moments forts en lien avec l’écriture de ce livre. La soirée commence par un « bain d’autolouange » où chaque auteur et les participants qui le souhaitent proclament quelques phrases d’autolouange pour se présenter et ainsi donner le goût de la pratique. Pour passer directement aux questions, allez à 14 minutes.

Avec mes co-auteurs :

  • Jean-Michel Brandt, comédien, témoigne de sa pratique de l’autolouange avec des personnes migrantes dans un chemin d’oralité
  • Florence Cadot, enseignante en littérature et langue italienne, témoigne de sa pratique de l’autolouange pour révéler le curriculum caché de ses élèves.
  • Clémentine Jolivet, metteure en scène et clown, témoigne de sa pratique avec des personnes en situation de handicap et en réinsertion professionnelle.
  • Sophie Lemosof, coach de vie, témoigne de sa pratique d’autolouange “flash” en insertion professionnelle
  • Sylvie Luisier, enseignante en mathématiques, témoigne de la couleur de ses classes de jeunes en insertion scolaire et du défi d’en être une enseignante.
  • Séverine Matteuzzi, comédienne et psychanalyste corporelle, témoigne de sa pratique de l’autolouange dans les Printemps de l’emploi et de la puissance de la louange de l’autre.
  • Marie Milis, initiatrice de l’autolouange sous sa forme contemporaine, témoigne de son cheminement pédagogique pour transformer la violence des jeunes en échec scolaire en lancée de vie.
  • Marie Muyard, artiste, témoigne de la rencontre de deux traditions millénaires, celles des contes et de l’autolouange.
  • Chantal Umugwaneza, facilitatrice œuvrant à l’insertion des jeunes en difficultés, témoigne de la puissance de l’autolouange dans son propre parcours d’immigration.

Et encore :

  • la facilitation dynamique d’Etienne Galmiche, fondateur de l’Agence Activement Bousculante et auteur du chapitre “Pourquoi insérer l’autolouange dans des programmes d’insertion”
  • la participation d’André Soutrenon, directeur de la maison d’édition “Chronique Sociale”.

Chanson Phowo

Hommage à la puissance et à la douceur du féminin
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Phowo signifie FEMME en langue tchokwé.
Lorsque je réalisais mon premier atelier d’autolouange en Afrique, auprès d’un groupe de femmes villageoises de Mumanga en Angola, j’étais à des années lumière d’imaginer que leur texte inspirerait une chanson merveilleuse à mon amie chanteuse Lucia de Carvalho. En voici les paroles :

Ngúli phôwo ndjími, natakâma ngwé tchikúngo,
Je suis femme agricultrice, dure comme le fer,
Ngúli phôwo wâ kutakâma nhi mukwâ zângo,
Je suis femme forte et aimable,
Yâmi nahâna môno kúli âna éswe nhi wâze musôno kâli âthu anéne;
Je donne vie à beaucoup d’enfants qui sont aujourd’hui des grands hommes.

Zâmbi yangutânga nhi kujikizâ ni zângo mu matâtamiso
Dieu m’a faite patiente et généreuse dans les épreuves.
Ngunatéla kalemesô kúli âthu éswe
Je mérite le respect de l’humanité
Ngúli chishína (t)cha môno mumû hakéchi yâmi
Je suis source de vie et sans moi il n’y a pas d’humanité

Ngúli phôwo mukwâkukínga / mukwâkukalakâla
Je suis une femme protectrice / travailleuse
Chishikuzéya / mukwâkononôka
Infatigable / persévérante
mukâchi kamilîmo yâmi mwakuthúka méya âku mwangîna itémo ya chisémuko nhi chihúnda châmi.
par mon travail inaperçu j’arrose les fleurs de ma maison et de ma communauté.
Munguhâsa kuséha (lalelela) chipwé ôla yîze (lalelela)
Je peux rire quand j’ai envie de pleurer
ngúli nhi chinhéngo mu mbúnge múmu upéme wâmi wahiâna yéswe
parce que ma beauté est resplendissante et forte.

 

Nguli yôze âthu ândji
Je suis celle que beaucoup
alélesa hakulikehésa
dévalorisent parce que je suis humble,
châmi nhi hakusolôka kumusúnha ngwé chishî thâchi,
d’apparence physique faible,
aliôze mukâchi kâmi ngunaswéka tâchi já mbúnga yéswe ya chifúchi.
mais en moi se cache toute la force de l’humanité.
Ngúli Phowo wâ chihúnda Momânga.
Je suis une Femme Rurale de Mumanga

Phowo-é a, oé ooo !

Je suis mon propre Dieu

Un magnifique reportage dans les classes de Marie Milis, dans lequel les jeunes découvrent avec fierté et émotion leur propre parole de dignité.